Piqûres contre cachets
L’infirmière est venue pour la 3ème fois en deux jours faire sa piqûre d’Aracytine à Laura. Encore une fois ce soir, j’étais très étonnée de voir ma fille rire et jouer en attendant l’infirmière, tout en sachant très bien qu’une piqûre devait lui être faite. Pareille alors qu’elle était allongée sur le canapé avec sa jolie cuisse à l’air, elle rigolait pendant que l’on préparait la seringue, racontait l’épisode de la veille (il s’avère que l’infirmière qui s’est occupée de Laura à St Camille hier était dans la même classe que moi en Terminale au lycée).
L’infirmière l’a piquée et Laura en habituée s’est mise à faire la respiration dite du-petit-chien pour canaliser la douleur du produit. Une fois la chose finie, elle a remis son pantalon et est partie rire avec son frère comme si rien ne s’était passé durant les minutes précédentes. Pas une larme n’a été versée.Pourtant, l’infirmière m’a dit que ce produit était très douloureux et qu’il n’était pas rare que même des adultes pleurent. Par contre ce n’est pas le cas des cachets…
J’ai pour habitude de préparer les médicaments à prendre avant le repas, Laura est habituée et un rapide coup d’œil sur le plan de travail lui donne le menu du jour. Ce midi, elle était toute gaie quand elle s’est mise à table, puis d’un coup elle a aperçu les 2 cachets. Son visage a radicalement changé. « C’est ce que je dois prendre maman ? » ma confirmation l’a tétanisée et elle s’est mise à pleurer. Le repas a été très tendue, elle angoissait. Quand l’heure des cachets est arrivée, la fameuse crise que je croyais associée seulement aux corticoïdes a recommencé. Il a fallu 40 minutes pour en avaler 2…
Cela promet, car elle va devoir en prendre régulièrement durant les années à venir ma pauvre puce.
Demain nous allons à Trousseau, mais la ponction lombaire initialement prévue est reportée, les transaminases (enzymes do foie) de Laura sont trop élevées. Ce sera seulement une consultation et une numération.
A suivre…